Plaines

Sur la plaine les montagnes prenaient toute la place et l’herbe sous ses sabots sentait le limon et sa crinière tourbillonait comme un feu follet et se métamorphosait pour devenir le vent .
Et quand le vent courrait dans la plaine il galopait et quand les étoiles baignaient le ciel et que sa crinière reposait contre son encolure il dormait.
Il longea la côte les remous des vagues battant le rythme sans effort qu’il suivait en remontant ses sabots depuis la grève et passant le long de tous ses muscles jusqu’à redescendre dans le sable où il imprimait sa trace bientôt effacée sans se retourner.